Cette rubrique vous permet d’en savoir plus sur ce qu’est un traumatisme crânien.
C’est une lésion du cerveau, provoquée par un contact brusque entre la matière cérébrale et la boîte crânienne, dans le cadre d’un choc brutal. Cette lésion endommage les cellules cérébrales ou neurones et leurs prolongements (axones), dans une ou plusieurs régions du cerveau. Elle va, selon sa localisation, entraîner des séquelles plus ou moins nombreuses, plus ou moins intenses.
Qui est concerné par ce traumatisme ?
TOUT LE MONDE, car la principale cause d’un traumatisme cranio-cérébral est l’accident de la voie publique, en tant que conducteur ou passager d’un véhicule, mais aussi en tant que piéton. Il peut également être consécutif à un accident sportif.
Problème majeur de santé publique dans les pays industrialisés. Il touche l’adulte jeune (entre 20 et 30 ans) avec une nette prépondérance masculine.
Chaque année, en France, environ 155 000 personnes sont hospitalisées pour un traumatisme cranio -cérébral, (dont environ 8 500 pour un traumatisme cranio -cérébral grave).
Les difficultés consécutives à l’accident
Elles peuvent être d’ordre physique (moteur et/ou sensoriel) et neuropsychologique (troubles cognitifs et comportementaux).
Il faut souligner que souvent, le traumatisme crânien aboutit à un handicap invisible du fait de la prédominance des troubles cognitifs et comportementaux.
Le domaine cognitif (ou intellectuel) s’étend des troubles du langage aux troubles des fonctions intellectuelles.
Les difficultés rencontrées peuvent être par exemple :
- des troubles de la mémoire et des difficultés d’apprentissage,
- une fatigabilité plus importante,
- un manque de concentration,
- des difficultés d’organisation dans la planification d’une tâche complexe,
- une perte d’initiative,
- un ralentissement de la pensée,
- un manque d’adaptation aux imprévus.
Au niveau comportemental, la personnalité du traumatisé crânien est souvent modifiée.
On notera éventuellement :
- l’apparition de labilité (instabilité) émotionnelle : passer du rire aux larmes de manière imprévisible,
- une certaine irritabilité ou, au contraire,
- de l’indifférence voire de l’apathie.
Cependant, ces troubles peuvent être palliés dans le cadre d’un accompagnement spécifique tel que le propose le Réseau, et que le degré de difficulté rencontrée peut varier suivant les personnes atteintes et les situations.
En outre, la personne handicapée devra très souvent reconsidérer le projet de vie qui était le sien, notamment sur le plan professionnel.
Elle devra, à travers un processus souvent long, reconnaître ses compétences actuelles et ses limites réelles pour parvenir à reconstruire un projet. Le travail, s’il est possible, représentera pour la personne une facette importante de cette reconstruction, qui la mènera à un équilibre nouveau.